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L'actu, la vie, passées au détergent
27 mai 2007

Fini la Bamboche!

Deux ans viennent de s'écouler, aussi rapide que le vol d'une mouche (une mouche est plus rapide que l'éclair, mais aussi plus feignasse), et terminée la promo des Bamboches. Fini l'école des journaleux. Du coup, j'ai retrouvé mon premier texte, celui que j'ai fait le tout premier jour, et qui, est, ma foi, pas si moche. C'est le portrait de ce p'tit con d'Alexandre, la caution "jet set alcolo chemise blanche et espadrilles" de la promo. Histoire d'être juste (terme à la mode), je balance aussi le portrait que ce dernier a fait de moi, après une heure de pseudo interview. Assez proche de la vérité, non? 

American psycho strokes1

Un jour j’irais à New York avec toi... Vingt ans plus tard, les Strokes et Interpol ont remplacé Téléphone, mais New York fait toujours rêver. Surtout quand on aime le rock et qu’on a grandi à Saint-Étienne. Pas celle des verts et de mickey 3D mais Saint-Étienne du Valdonnez, un village de 400 habitants au fin fond de la Lozère.
Anne a 24 ans et rêve de croquer la grande pomme à pleines dents. Fille du médecin du village et d’une mère infirmière, Anne, elle, est une littéraire, et c’est justement par les livres, et plus précisément Paul Auster, qu’elle se découvre une passion pour New York, mais un New York fantasmé, vécu à travers les romans, la musique et le cinéma. Après un bac L, elle suit des études de lettres à Montpellier, puis une maîtrise de lettre en Islande, un choc. Le plaisir de « se sentir toute petite face à quelque chose qui (la) dépasse ».

Sa collocation avec sept autres étudiants européens, c’est l’auberge espagnole version scandinave.

Pendant un an, elle ne voit pratiquement pas le jour, mais ça convient parfaitement à cette fille un peu dark. Devenue prof de Français à la Fac, ses étudiants, parfois plus vieux qu’elle, peuvent croiser sa crinière fauve le soir dans les pubs de la ville. Le coup de foudre pour l’Islande est à deux doigts de se transformer en longue histoire d’amour quand on lui propose de devenir enseignante titulaire, mais Anne a un rêve, devenir journaliste. Et puis il y a New York toujours, qui l’appelle. Retour en France. À défaut de Rock and Folk à Paris, elle trouve une place dans un magazine spécialisé dans le sport à Clermont-Ferrand. « Une ville noire, bâtie dans la roche volcanique », qui lui correspond bien finalement. Elle y promène sa vision décalée sur l’actualité sportive de la région, en attendant de partir enfin à new York vivre un jour, un pur moment de rock and roll. 

Paradoxalement vôtre

Quand l’apparence est trompe-l’œil pour le quidam, elle devient jeu pour Alexandre, surfant sur la vie au gré de ses humeurs, au point d’en devenir parfois déconcertant. Diplômé de l’Ecole Supérieure de Commerce de Grenoble, fils de diplomate, élève brillant, Alexandre ne se laisse pourtant pas facilement avoir par les stéréotypes d’une vie bien rangée passée entre New York, Naples, Saint Domingue et Paris. Sous ses allures de garçon tranquille se cache un fêtard invétéré, « dilettante, non par posture, juste par curiosité ». On l’imagine en jeune romantique solitaire, René du XXI ème siècle,  qui « aime refaire le monde dans un petit troquet », et notre opinion part en lambeaux face au clubber « assez branché, » qui n’aime pas la solitude, voire qui en a peur. Révision de point de vue, et le voilà affublé du parfait attirail du commercial qu’il est supposé être du fait de ses études. Que nenni, Alexandre avoue ne s’être « même pas rendu compte que les cours ne (lui) plaisaient pas ». Jetons le costume du commercial aux oubliettes qu’Alexandre évoquera paradoxalement le journalisme comme l’opportunité « de produire par soi-même, de fabriquer intellectuellement quelque chose ». Bluffée. Il parle de Carl Barât, du rock des mauvais garçons, du show des Red Hot Chili Peppers devant quelque soixante mille personnes à Buenos Aires, mais concède une préférence pour « l’ambiance petit club intimiste ». On l’imagine puriste ? « Ça fait longtemps que je n’ai pas téléchargé », soliloque-t-il. Intellectuel exacerbé ? « Je suis un gros fan de rugby ». Alexandre n’aime pas les catégories, et c’est bien pour cela qu’il reste inclassable. Alexandre le noctambule cite en lecture « le journal d’un oiseau de nuit » de Mc Innerney. Étonnant, non ?

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Commentaires
W
Eh oui, c'est fini, snif snif ! Je te souhaite de voir ton rêve se réaliser, Neaw-York New-York, l'appel du large, de l'air, de la liberté !
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